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[REPOST] 2022 Survol national : Niveau d’activité en ligne pour les élèves de la maternelle à la 12e année

Date:

March 29, 2023

[REPOST] 2022 Survol national : Niveau d’activité en ligne pour les élèves de la maternelle à la 12e année

Filed under: virtual school — Michael K. Barbour @ 12:00 pm
Tags: Canada, cyber school, e-learning, education, French, high school, report, research, virtual school

The original entry is available at https://k12sotn.ca/blog/2022-survol-national-niveau-dactivite-en-ligne-pour-les-eleves-de-la-maternelle-a-la-12e-annee/

Quinze ans après la publication du premier rapport sur la situation du e-learning en M. à 12 au Canada, il continue à y avoir beaucoup d’homogénéité dans les types de programmes d’apprentissage à distance et en ligne qui existe d’un océan à l’autre (voir Figure 1).

Programme provincial unique
Programmes principalement régionaux
Combinaison de programmes provinciaux et régionaux
Recours aux programmes d’apprentissage d’autres provinces

Figure 1. Types de programmes d’apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année au Canada

Les élèves des 13 provinces et territoires continuent à participer à des activités d’apprentissage à distance et en ligne. La plupart des juridictions conservent des programmes relevant principalement du district ou relevant du district et des programmes provinciaux. Les seules exceptions à cette tendance sont les provinces de l’Atlantique et le nord du Canada. Ainsi, dans les provinces de l’Atlantique, le modèle dominant est l’utilisation d’un programme unique pour toute la province. Au niveau des territoires, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest continuent de développer leurs propres programmes d’apprentissage en ligne. Cependant, les trois territoires utilisent toujours des programmes d’apprentissage à distance et/ou en ligne de certaines provinces notamment ceux de l’Ontario, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique. Le seul changement intervenu au cours de l’année scolaire 2021-2022 fut le passage de l’Alberta d’une ” combinaison de programmes provinciaux et de districts ” à des ” programmes principalement basés dans un district “, suite à la fermeture de l’Alberta Distance Learning Centre (Il est à noter que le Centre francophone d’éducation à distance fonctionne toujours au niveau provincial).

Il est également important de noter que la distinction entre ” programmes principalement basés dans un district ” et ” combinaison de programmes provinciaux et de districts ” demeure assez floue. Par exemple, en Alberta, bien qu’il n’y ait pas de programme provincial de langue anglaise dont la mission est de servir les élèves à l’échelle de la province, les changements apportés au mécanisme de financement en Alberta encouragent tous les programmes de formation à distance de districts à inscrire des élèves provenant de l’extérieur de leur propre région géographique. La province de la Saskatchewan a cessé d’exploiter ses programmes d’apprentissage à distance à l’échelle de la province en 2009-2010, mais tous les programmes d’apprentissage à distance exploités par les divisions scolaires ont la capacité d’inscrire des élèves de partout dans la province. Traditionnellement, le modèle d’apprentissage en ligne en Ontario était similaire (c’est-à-dire que les programmes d’apprentissage en ligne exploités par les conseils scolaires pouvaient inscrire des élèves de partout dans la province). Cependant, l’étiquette ” programmes principalement basés dans un district ” néglige la mission changeante du Centre d’études indépendantes (Independent Learning Centre). Un problème similaire se posera bientôt en Colombie-Britannique. Les écoles d’apprentissage en ligne de district et les écoles d’apprentissage en ligne provinciales seront probablement gérées par des districts scolaires (c’est-à-dire des “programmes principalement basés dans un district”), mais les programmes des districts scolaires qui sont autorisés en tant qu’écoles d’apprentissage en ligne provinciales pourront inscrire des élèves de n’importe où dans la province. Cela ferait-il de la Colombie-Britannique une juridiction avec une “combinaison de programmes provinciaux et de programmes de districts” ?) Ce sont des questions que l’équipe de projet devra examiner dans les prochains rapports.

Pour ce qui est des activités d’apprentissage à distance et en ligne à l’échelle du Canada, l’effectif total de la maternelle à la 12e année au Canada pour 2021-2022 atteignait environ 5,3 millions d’élèves. Selon les données réelles et estimées sur les inscriptions, le nombre d’élèves inscrits à des activités d’apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année était de 399 847, ce qui représente 7,6% de la population totale des élèves de la maternelle à la 12e année (voir le tableau 1).

Tableau 1. Sommaire de l’activité de l’apprentissage à distance et en ligne pour les élèves en M-12, par province et par territoire en 2021-2022

Nombre d’élèves en M-12 Nombre d’inscriptions en apprentissage à distance et en ligne Pourcentage
T.-N.-L. 63,536 936 1.5%
N.-É. 129,121 2,761 2.1%
I.-P.-É. 20,131 ~260 1.3%
N.-B. 98,906 5,134 5.2%
Qc 1,003,322 ~55,000 5.5%
Ont. 2,056,055 ~139,000 6.8%
Man. 204,149 ~8,000 3.9%
Sask. 186,084 19,142 10.3%
Alb. 733,599 ~92,000 12.5%
C.-B. ~667,000 73,744 11.1%
Yn 5,456 ~250 4.6%
T.N.-O. 8,700 120 1.4%
Nt 10,902
Fédéral 109,001 ~3,500 3.2%
Total 5,295,962 399,847 7.6%

Noter : le symbole ~ ci-dessous signifie que des données approximatives ont été fournies par plus d’une source

L’examen des données nous indique que les juridictions peuvent être regroupées en trois catégories. Une première selon laquelle la majorité des provinces de l’ouest, soit la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique, possèdent des niveaux de participation à l’apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année qui sont beaucoup plus élevés que la moyenne nationale.

Une seconde, même si historiquement la partie centrale du Canada a toujours eu des niveaux de participation près de la moyenne nationale, cette année, seul l’Ontario fait partie de cette catégorie. (bien qu’il soit possible que le Québec soit également inclus dans cette catégorie, car le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec n’a pas fourni de données sur les inscriptions des élèves pour les 56 projets pilotes qui étaient en opération pendant l’année scolaire 2021-2022). Puis une troisième selon laquelle la plupart des juridictions du Canada atlantique, soit l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que la plupart des juridictions du Nord canadien, c’est-à-dire le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut ont une proportion relativement faible d’élèves de la maternelle à la 12e année qui suivent un apprentissage à distance et en ligne.

Si le Manitoba constitue une exception notable à ces catégories, c’est le Québec qui demeure une véritable aberrance. Si l’on ne tient pas compte des quelque 50 000 élèves adultes qui suivent une formation à distance dans le cadre de programmes soutenus par la SOFAD (Société de formation à distance des commissions scolaires du Québec) le nombre d’élèves connus en formation à distance au Québec diminuerait à environ 5 000, soit environ 0,5 % (c.-à-d. la moitié de 1 %) de tous les élèves de la maternelle à la 12e année dans la province. Étant donné qu’il n’existe pas de données récentes provenant de programmes tels que le Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin ou les Écoles en réseau, et que le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur n’a pas été en mesure de fournir des données sur les élèves des 56 projets pilotes administrés par 39 établissements et organismes d’enseignement, cela représente un manque de collecte de données fiables. Cependant, comme l’a soutenu le gouvernement du Québec dans l’affaire Karounis c. Procureur général du Québec (2021), il existe une croyance générale selon laquelle l’apprentissage à distance est inférieur à l’apprentissage en présentiel ou en classe.

Comme nous l’avons, déjà mentionné, il est difficile de déterminer avec certitude pourquoi certaines juridictions se retrouvent dans chacune de ces catégories. Des juridictions, comme la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse, ont des niveaux importants d’exigences législatives et/ou règlementaires. Cependant elles se retrouvent dans des catégories qui se situent à des extrémités opposées du spectre soit un taux élevé de participation en apprentissage à distance et/ou en ligne des élèves de la Colombie-Britannique alors que ceux de la Nouvelle-Écosse se situent dans la catégorie à taux faible de participation. De même, il existe des juridictions qui n’ont pas d’exigences législatives et/ou règlementaires, comme l’Alberta et Terre-Neuve-et-Labrador – qui sont également dans des catégories opposées. Il n’existe toujours pas de tendances expliquant pourquoi une juridiction aurait un niveau d’engagement plus élevé ou plus faible en apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année, et tout effort pour tenter d’apporter une justification serait politique, idéologique ou d’intérêt personnel.

L’année scolaire 2021-2022 poursuit une tendance de croissance de la proportion d’élèves engagés dans l’apprentissage à distance et/ou en ligne de la maternelle à la 12e année (voir le tableau 2 ci-dessous). Elle représente également la plus forte proportion d’élèves engagés dans l’apprentissage à distance et/ou en ligne de la maternelle à la 12e année. Cependant, si l’on se base sur les réponses des ministères de l’Éducation et des programmes individuels, ces statistiques d’inscription ont probablement été artificiellement gonflées en raison de la pandémie et des inquiétudes des parents envers la santé de leurs enfants et de leurs familles.

Tableau 2. Inscriptions aux programmes d’apprentissage à distance et en ligne en M-12 au Canada

Année Nombre d’élèves inscrits à la formation à distance Pourcentage d’élèves inscrits en apprentissage à distance ou en ligne
1999-2000* ~25 000 0,5 %
2008-2009 ~140 000 2,7 %
2009-2010 150 000 – 175 000 2,9 % – 3,4 %
2010-2011 207 096 4,2 %
2011-2012 245 252 4,9 %
2012-2013 284 963 5,2 %
2013-2014 290 185 5,4 %
2014-2015 311 648 6,0 %
2015-2016 293 401 5,7 %
2016-2017 277 603 5,4 %
2017-2018 263 686 5,1 %
2018-2019 299 320 5,9 %
2019-2020 310 582 6,0 %
2020-2021 387 385 7,3%
2021-2022 399 847 7,6%

* (Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, 2000)

Après des années où la proportion d’élèves engagés dans l’apprentissage à distance et/ou en ligne de la maternelle à la 12e année était principalement stable (c’est-à-dire de 4,9 % en 2011-2012 à 6,0 % en 2019-2020), l’année scolaire 2020-2021 a représenté la plus forte proportion d’élèves engagés dans l’apprentissage à distance et/ou en ligne de la maternelle à la 12e année, ainsi que l’une des augmentations les plus importantes.  À l’époque, il a été suggéré que, sur la base des réponses des ministères de l’éducation et des programmes individuels eux-mêmes, ces chiffres d’inscription étaient probablement artificiellement gonflés en raison de la pandémie et des préoccupations des parents concernant la santé de leurs enfants et de leurs familles. Cette augmentation est probable compte tenu de l’augmentation marginale de la proportion d’élèves engagés dans l’apprentissage à distance et/ou en ligne de la maternelle à la 12e année au cours de l’année scolaire 2021-2022.

L’augmentation artificielle induite par la pandémie est également mise en évidence par le fait que le nombre d’élèves engagés dans l’enseignement à distance et/ou en ligne de la maternelle à la 12e année au cours de l’année scolaire 2021-2022 a diminué dans la plupart des juridictions (voir le tableau 3).

Tableau 3. Sommaire par juridiction des inscriptions en apprentissage à distance et en ligne pour les élèves en M-12, au cours des quatre dernières années.

Nombre d’élèves inscrits en apprentissage à distance et en ligne
2018-19 2019-20 2020-21 2021-22
T.-N.-L. 1,140 1,092 1,029 936
N.-É. 2,381 2,241 3,319 2,761
I.-P.-É. ~100 133 ~175 ~260
N.-B. ~3,270 ~3,470 4,754 5,134
Qc ~40,000 ~35,000 ~39,400 ~55,000
Ont. ~89,000 ~98,000 ~122,000 ~139,000
Man. ~11,875 ~13,749 ~8,173 ~8,000
Sask. 8,378 12,456 22,510 19,142
Alb. 75,806 82,857 97,527 ~92,000
C.-B. ~65,000 ~59,000 ~85,000 73,744
Yn 170 234 389 ~250
T.N.-O. 130 131 92 120
Nt ~70 19 ~15
Fédéral ~2,000 ~2,200 ~3,000 ~3,500
Total 299,320 310,582 387,385 399,847

À l’exception de l’Ontario (qui n’a pu communiquer que les données de l’année scolaire 2019-2020 pour les programmes des écoles publiques), la plupart des juridictions ont constaté une légère diminution du nombre d’élèves de la maternelle à la 12e année engagés dans l’apprentissage à distance et/ou en ligne en 2021-2022. Cependant, dans la plupart des cas, le nombre d’élèves au cours de l’année scolaire 2021-2022 était encore supérieur au nombre d’élèves au cours de l’année scolaire 2019-2020, ce qui représente un gain net d’élèves de l’année scolaire la plus récente par rapport à avant le début de la pandémie. Le Manitoba constitue une exception notable à cette tendance. De plus, l’une des tendances intéressantes du tableau 7 ci-dessus et du tableau 8 ci-dessous est que les juridictions qui se trouvaient dans la catégorie à faible participation ont eu un nombre relativement constant d’élèves engagés dans l’apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année. Les juridictions dans la catégorie à participation moyenne et dans la catégorie à participation élevée ont pour leur part connu des augmentations.

De plus, comme il a été noté dans le rapport sur la situation nationale du e-learning en M-12 au Canada, bien que l’Ontario compte le plus grand nombre d’élèves participant à l’apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année, celui-ci est légèrement inférieur à la moyenne nationale en termes de proportion. Cette tendance devrait changer au cours des trois à quatre prochaines années, car les élèves qui obtiendront leur diplôme en 2023-2024 formeront la première cohorte d’élèves tenue de respecter l’exigence de deux cours en ligne pour l’obtention du diplôme d’études secondaires. Une fois cette exigence pleinement mise en œuvre, on s’attend à ce que l’Ontario compte en moyenne plus de 300 000 élèves du secondaire inscrits à au moins un cours en ligne à tout moment (Barbour et LaBonte, 2019). Ce chiffre n’inclurait pas les élèves du primaire, les élèves inscrits dans des écoles virtuelles privées ou les élèves non traditionnels qui sont inscrits dans un Centre d’apprentissage indépendant. Cela suppose également que le gouvernement de l’Ontario soit en mesure de rattraper son retard dans la déclaration des inscriptions à l’apprentissage à distance et en ligne dans les programmes scolaires publics. Traditionnellement, à l’automne d’une année, le ministère de l’Éducation n’est en mesure de fournir des données que pour l’avant-dernière année scolaire, par exemple, à l’automne 2021, le ministère a pu fournir des données pour l’année scolaire 2019-2020. Cependant, cette année, c’est-à-dire à l’automne 2022, le ministère de l’Éducation n’est toujours pas en mesure de faire état des inscriptions en enseignement à distance et en ligne dans les écoles publiques que pour l’année scolaire 2019-2020. Cela signifie qu’il n’y a pas de données gouvernementales disponibles auprès des conseils scolaires publics offrant un apprentissage à distance et en ligne depuis l’entrée en vigueur de l’exigence de deux cours pour l’obtention du diplôme.

Comme pour les années précédentes, de nombreuses tendances dans les données sur la participation par instance sont encore plus perceptibles lorsqu’on examine la proportion d’élèves inscrits en apprentissage à distance et/ou en ligne de la maternelle à la 12e année au Canada (voir le tableau 4).

Tableau 4. Sommaire par juridiction des pourcentages d’élèves inscrits en apprentissage à distance et en ligne pour les élèves en M-12, au cours des quatre dernières années.

Pourcentage d’élèves inscrits en apprentissage à distance et en ligne
2018-19 2019-20 2020-21 2021-22
T.-N.-L. 1.8% 1.7% 1.6% 1.5%
N.-É. 2.0% 1.8% 2.7% 2.1%
I.-P.-É. 0.5% 0.7% 0.8% 1.3%
N.-B. 3.3% 3.5% 4.8% 5.2%
Qc 4.0% 3.5% 3.9% 5.5%
Ont. 4.4% 4.8% 5.9% 6.8%
Man. 5.7% 6.6% 4.4% 3.9%
Sask. 4.5% 6.7% 12.2% 10.3%
Alb. 10.6% 11.2% 13.3% 12.5%
C.-B. 10.2% 10.8% 12.6% 11.1%
Yn 3.1% 4.2% 7.1% 4.6%
T.N.-O. 1.4% 1.5% 1.1% 1.4%
Nt 0.6% 0.2% 0.1%
Fédéral 1.9% 2.0% 2.8% 3.2%
Total 5.9% 6.0% 7.3% 7.6%

Par exemple, on observe une légère diminution de la proportion d’élèves, de la maternelle à la 12e année, inscrits en apprentissage à distance et en ligne au cours de l’année scolaire 2021-2022 au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie-Britannique et au Yukon. Les proportions sont restées à peu près les mêmes à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et au niveau fédéral. Le Québec et l’Ontario ont fait exception à cette tendance. Au Québec, l’augmentation peut être attribuée à des données plus récentes obtenues auprès de la Société de formation à distance des commissions scolaires du Québec(SOFAD). Dans le cas de l’Ontario, l’augmentation est attribuée à un plus grand nombre d’élèves inscrits dans des écoles privées en ligne et au Centre d’études indépendantes (Independent Learning Centre). Cependant, comme le montre le tableau 3, dans la plupart des cas, la proportion ou le nombre d’élèves au cours de l’année scolaire 2021-2022 était encore supérieur à la proportion ou au nombre d’élèves au cours de l’année scolaire 2019-2020 (le Manitoba étant l’exception), ce qui représente un gain net d’élèves de l’année scolaire la plus récente par rapport à avant le début de la pandémie.

Ce qui est intéressant, et ce que les données ci-dessus ne révèlent pas sont l’augmentation significative, dans certaines juridictions, de la quantité de choix que les élèves et leurs familles ont en termes de fournisseurs de formation à distance.

Tableau 5. Nombre de programmes d’enseignement à distance de la maternelle à la 12e année par juridiction au cours des cinq dernières années

2017-18 2018-19 2019-20 2020-21 2021-22
T.-N.-L. 1 1 1 2 2
N.-É. 2 2 2 2 2
I.-P.-É. 0 0 0 1 1
N.-B. 2 2 2 2 2
Qc 4 5+ 6+ 7+ 44+
Ont. ~81 ~81 ~70 ~70 248
Man. ~38 ~38 ~38 ~38 ~38
Sask. 15 14 16 27 36
Alb. 32 33 34 36 46
C.-B. 74 74 69 68 71
Yn 2 2 2 2 2
T.N.-O. 1 1 1 1 1
Nt 0 0 0 0 0
Fédéral 5 5 5 4 4

Comme l’illustre le tableau 5, si l’on exclut les provinces ayant un ou deux programmes à l’échelle provinciale, on constate une croissance stable du nombre de programmes de formation à distance de la maternelle à la 12e année dans la plupart des provinces et territoires avant la pandémie. Par exemple, la Saskatchewan et l’Alberta ont toutes deux connu une légère augmentation du nombre de programmes de formation à distance entre 2017-2018 et 2019-2020, tandis qu’il semblait y avoir une certaine rationalisation des programmes en Ontario et en Colombie-Britannique. Cependant, la tendance dans certaines juridictions de l’année scolaire 2019-2020 à l’année scolaire 2021-2022 a été très différente.

L’augmentation du nombre de fournisseurs de formation à distance est compréhensible dans certaines juridictions. Par exemple, suite à l’adoption du projet de loi 144 en 2017, le Québec est passé d’un projet pilote approuvé par un établissement ou une organisation d’enseignement en 2019-2020 à deux projets pilotes approuvés par un ou deux établissements et/ou organisations d’enseignement en 2020-2021 à 56 projets pilotes de formation à distance par plus de 39 établissements et organisations d’enseignement en 2021-2022. De plus, on ne sait pas combien d’entre eux sont de véritables programmes d’enseignement à distance ni dans quelle mesure le projet pilote est réellement axé sur la prestation d’un enseignement à distance. Le nombre de programmes pourrait donc être beaucoup plus faible. La province de l’Ontario est un autre exemple où la croissance des programmes de formation à distance peut s’expliquer par des changements règlementaires. Les annonces selon lesquelles les élèves seraient tenus de suivre quatre cours pour obtenir leur diplôme d’études secondaires en mars 2019 (c’est-à-dire pendant l’année scolaire 2018-2019), ont été réduites à deux cours en novembre 2019 (c’est-à-dire pendant l’année scolaire 2019-2020). Cette exigence est entrée en vigueur pour les élèves qui ont commencé la 9e année en septembre 2020 (c’est-à-dire au cours de l’année scolaire 2020-2021), et la note Politique/Programmes 167 de mise en œuvre effective a finalement été publiée en février 2022 (c’est-à-dire au cours de l’année scolaire 2021-2022). Ces changements règlementaires ont probablement eu autant d’impact que la pandémie sur l’augmentation des programmes d’enseignement à distance de la maternelle à la 12e année. Il convient également de noter que la province compte 60 conseils scolaires anglophones et 12 conseils scolaires francophones. Traditionnellement, les programmes offerts par ces conseils scolaires, ainsi que par le Centre d’études indépendantes (Independent Learning Centre), représentaient la majeure partie des quelque 70 à 80 programmes de formation à distance en Ontario. L’augmentation d’environ 250 % du nombre de programmes représente probablement une augmentation importante du nombre de programmes de formation à distance de la maternelle à la 12e année exploités par le secteur privé.

Les provinces de la Saskatchewan et de l’Alberta sont les juridictions où la pandémie semble avoir joué un rôle important dans l’augmentation du nombre de fournisseurs de formation à distance de la maternelle à la 12e année disponibles. Le nombre de programmes en Alberta a augmenté d’environ 30 % au cours des deux dernières années, mais le nombre d’élèves de la maternelle à la 12e année inscrits à un programme d’apprentissage à distance n’a augmenté que de 15 à 20 %. Il s’agit bien sûr d’une approximation, car Alberta Education n’a pas fourni de données actualisées sur les inscriptions en apprentissage à distance pour l’année scolaire 2021-2022. En outre, l’augmentation du nombre de programmes d’enseignement à distance de la maternelle à la 12e année pourrait également être le résultat de la fermeture de l’Alberta Distance Learning Centre à la fin de l’année scolaire 2020-2021 ou le résultat des changements apportés à la formule de financement ces dernières années qui semblent encourager les districts scolaires à inscrire des élèves de l’extérieur de leur propre district (par opposition aux élèves de leur propre district). Dans le cas de la Saskatchewan, le nombre de programmes d’enseignement à distance a augmenté d’environ 33 % de l’année scolaire 2020-2021 à l’année scolaire 2021-2022, et de 125 % de l’année scolaire 2019-2020 à l’année scolaire 2021-2022. Comme le stipule le rapport annuel sur la situation du e-learning en M.-12 au Canada pour ces années, y compris le présent rapport, ” il n’y a pas eu de changements règlementaires dans la province de la Saskatchewan “. Comme indiqué ci-dessus, il y a eu une augmentation d’environ 80 % du nombre d’élèves inscrits à l’apprentissage à distance entre l’année scolaire 2019-2020 et l’année scolaire 2020-2021. Cependant, il n’y a eu qu’une augmentation de trois dans le nombre de divisions scolaires offrant des programmes d’apprentissage à distance, ce qui suggère que les divisions scolaires ont créé plusieurs programmes pour répondre aux différents besoins de leurs élèves. À l’exception de la Saskatchewan, il semble que la pandémie n’ait pas eu l’impact durable sur l’apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année que beaucoup avaient prédit, et que les changements observés dans le nombre d’élèves engagés et le nombre de fournisseurs d’apprentissage à distance et en ligne de la maternelle à la 12e année aient davantage à voir avec les changements législatifs et règlementaires des dernières années.

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