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Remaniement immobilier : guerres de direction et de commissions

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Le marché immobilier a toujours été un champ de bataille caractérisé par des prix fluctuants, des négociations intenses et des enjeux élevés. Mais les développements récents ont ajouté quelques difficultés supplémentaires, en particulier pour les agents au cœur de chaque transaction. Plongeons dans le tourbillon des changements et des défis auxquels sont confrontés biens immobiliers agents entre 2020 et 2021.

De grands espoirs déçus : la réalité de 2020

Alors que décembre 2020 approchait, les agents immobiliers se préparaient à une célébration. Alors que les ventes de maisons ont atteint leur plus haut niveau depuis 14 ans, il semblait qu’un âge d’or se profilait à l’horizon. Cependant, leur moral n’a pas été refroidi par un ralentissement du marché, mais par une nouvelle vague de transparence qui a déferlé sur l’industrie. De nouvelles réglementations exigeaient la divulgation publique des commissions des agents, une décision qui en a pris beaucoup au dépourvu. Au lieu de se réjouir de leur succès, les agents se sont retrouvés aux prises avec une transparence inattendue et se sont demandé ce que cela signifiait pour leurs revenus futurs.

Fallout du DOJ-NAR : les exigences de transparence ébranlent les commissions

Les racines de ce changement remontent à novembre 2020. Un accord historique entre le ministère de la Justice (DOJ) et la National Association of Realtors (NAR) a changé la donne. Les plateformes immobilières comme Zillow et Redfin étaient désormais tenues d'afficher ouvertement les taux de commission des agents. Cette décision visait à apporter clarté et équité aux acheteurs de maison. Cependant, de nombreux agents se sont sentis exposés et inquiets quant à leurs structures de commissions, qui se situaient traditionnellement entre 5 % et 6 %.

Les commissions exposées suscitent des débats sur l’éthique et les revenus

Les commissions étant dévoilées, les agents étaient confrontés à un nouveau défi : maintenir leurs revenus sans donner l’impression de donner la priorité à leurs intérêts sur ceux de leurs clients. La pratique du « pilotage », par laquelle les agents pouvaient pousser les clients vers des propriétés offrant des commissions plus élevées, a été examinée de près. Les critiques l'ont qualifié de contraire à l'éthique, arguant que cela compromettait le devoir de l'agent de servir au mieux les intérêts du client. Julie, agent immobilier, est devenue une opposante virulente au pilotage, plaidant pour une approche plus transparente et centrée sur le client.

Un vent de changement : la pression en faveur d’une réforme de l’industrie

Cependant, tout le monde n’a pas considéré la transparence apportée par l’accord DOJ-NAR comme une malédiction. Les défenseurs des droits des consommateurs comme Wendy Gilch y ont vu une occasion en or de remodeler les pratiques immobilières pour le mieux. L'attention portée aux commissions a déclenché des discussions sur la manière d'aligner plus étroitement les incitations des agents sur les besoins des clients. Cela a également remis en question le statu quo resté intact depuis le début des années 90.

Les taux de commission défient la promesse de la rupture numérique

Malgré les bouleversements, les taux de commission ont fait preuve d’une résilience remarquable. Même si la technologie révolutionnait les annonces immobilières et les interactions client-agent, le taux de commission typique de 5 à 6 % persistait, sans être influencé par l'efficacité de l'ère numérique. Cette stabilité n'a toutefois pas apaisé les débats sur la question de savoir si la structure standard des commissions reflétait réellement la valeur et la complexité du paysage immobilier moderne.

La preuve contre le pilotage

Alors que les discussions faisaient rage, des éléments de preuve ont commencé à émerger qui étayaient les critiques du pilotage. Une étude a montré qu’une écrasante majorité des annonces proposaient le taux de commission standard. Cependant, ceux dont les taux sont inférieurs ont attiré moins de vues et ont mis plus de temps à vendre. Ces données ont donné du crédit à l’argument selon lequel le pilotage n’était pas seulement une préoccupation théorique mais un problème réel affectant la dynamique et l’équité des ventes.

Surpeuplé : 2.8 millions d'agents intensifient la bataille pour les commissions

L'un des facteurs qui ont contribué à l'intense concurrence et aux inquiétudes concernant les commissions était le niveau relativement faible des obstacles à l'entrée dans la profession immobilière. Avec plus de 2.8 millions d'agents aux États-Unis, le marché était saturé. Cette saturation rendait plus difficile pour les agents individuels de se démarquer et de maintenir leurs revenus sans recourir à des pratiques douteuses comme le pilotage.

Voies futures : réinventer le paysage éthique de l'immobilier

L’industrie se trouve à la croisée des chemins. Diverses solutions ont été proposées pour relever ces défis. Par exemple, certains suggèrent de dissocier les commissions des agents acheteurs et vendeurs pour promouvoir l’équité. De plus, il y a une pression pour mettre en œuvre des contrats acheteur-courtier afin de clarifier le rôle et la rémunération de l'agent. Par ailleurs, certains experts proposent d’explorer des modèles de paiement alternatifs, tels que des forfaits ou des taux horaires. Au milieu de ces discussions, des agents comme Julie continuent de plaider leur cause. Ils poussent à une évolution vers une plus grande transparence et un service centré sur le client. Julie espère orienter l'industrie vers un avenir plus éthique et durable.

Au total, le secteur immobilier a connu des bouleversements importants. Les agents se retrouvent pris entre deux feux : des réglementations changeantes, des attentes changeantes des consommateurs et un marché hautement concurrentiel. Alors que l’industrie navigue dans ces eaux agitées, un objectif ultime clair émerge. Il vise un marché équitable, transparent et efficace qui sert à la fois les agents et les acheteurs de maison.

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