Système: Interrupteur
Date de sortie: 1 mars 2024
Développeur: Sunsoft
Editeur: Jeux d'art rouge

En 1991, le développeur de jeux vidéo Sunsoft – peut-être mieux connu de nos jours pour sa série Blaster Master – essayait de lancer une nouvelle franchise, en partie pour aider à cimenter une nouvelle mascotte pour l'entreprise. Le résultat était Ufouria : The Saga : un jeu de plateforme 2D original dont le principal gadget était la possibilité pour les joueurs de basculer entre quatre personnages différents. Bien que le jeu ait assez bien fonctionné pour donner naissance à une série de jeux de réflexion présentant le même casting bizarre et la même présentation charmante, le titre original était presque entièrement indisponible pour les joueurs occidentaux en dehors d'une réédition désormais inaccessible de la console virtuelle et d'une diffusion limitée en Europe. C'est pourquoi c'est une si agréable surprise que maintenant, plus de trente ans plus tard, Sunsoft publie une suite – et heureusement, une excellente. Ufouria : La Saga 2 non seulement modernise étroitement le gameplay satisfaisant de l'original, mais imprègne son monde et ses personnages d'un sens de fantaisie et d'humour qui m'a fait sourire du début à la fin.

En surface, Ufouria: The Saga 2 donne l'impression qu'il va offrir une expérience de plate-forme 2D quelque peu simple – bien qu'avec une adorable esthétique de matériaux artisanaux qui semble inspirée par des jeux comme Yoshi's Wooly World. Cela étant mon attente, j’ai été surpris de constater que le jeu extrait des éléments des plateformes d’exploration et des rouleaux latéraux de type rouge dans un package structuré de manière unique. Bien qu'Ufouria 2 soit bref et presque comiquement facile, c'est aussi un jeu étonnamment dense avec pas mal de finalistes, et je me suis retrouvé obligé d'en faire l'expérience autant que possible au cours de mes six heures de jeu initiales.

La carte d'Ufouria 2 est divisée en différentes régions, toutes assez standards : votre zone de vallée herbeuse, votre zone de volcan, vos cavernes souterraines glacées, etc. Le monde est techniquement ouvert et légèrement interconnecté – rien n'empêche le joueur d'essayer d'explorer vers la gauche lorsque l'objectif est vers la droite – mais ce qui est intéressant, c'est qu'Ufouria 2 se joue plus comme un jeu de course que ce à quoi on pourrait s'attendre. Au lieu de toute sorte de structure labyrinthique, chaque biome ressemble davantage à une étape autonome, souvent avec un combat de boss à la fin. Le problème est que chaque fois que le joueur atteint un objectif le long du chemin principal de l'histoire, il est ensuite ramené au centre de la carte par l'oiseau utile Bobodori, auquel cas des améliorations peuvent être achetées avant de repartir pour explorer plus profondément.

En revenant dans la même région, la configuration de la zone changera souvent ; J'estime que chaque région compte entre quatre et huit modèles fabriqués à la main, avec des ennemis et des objets de collection placés différemment dans chacun. L'avantage de ce format est qu'il permet à chaque lieu de se sentir frais lorsqu'il y revient plus tard, et ceci est encore amplifié par le fait qu'à mesure que les joueurs progressent dans le jeu, de nouvelles capacités leur permettront de récupérer des objets de collection difficiles à atteindre. Je n’y accéderai pas du premier coup. Même si j'aurais aimé que les scènes soient plus grandes et comportent des segments de plate-forme plus difficiles, j'ai finalement vraiment apprécié cette structure et j'avais toujours hâte de voir ce que je pouvais désormais faire à chaque fois que je revenais dans une zone familière.

Les véritables stars de la série sont les quatre personnages jouables d'Ufouria 2 qui reviennent du premier jeu avec un éclat substantiel cette fois-ci. Il y a le pingouin albinos nommé M. Hebe, une fille-chat nommée O-Chan, un fantôme portant des lunettes de soleil nommé Sukezaemon et une baudroie nommée…. euh, Jennifer (remarque : si vous avez joué à l'Ufouria original, certains personnages peuvent avoir eu des noms différents selon la version du jeu de la région à laquelle vous avez joué). Ils forment un équipage hétéroclite et des amis proches, et vivent paisiblement sur le pays d'Ufouria depuis probablement des décennies. Eh bien, jusqu'à l'arrivée récente du méchant Utsujin, qui pollue la planète avec des formes de vie violettes gélatineuses appelées Bumyons qui peuvent s'attacher à des créatures vivantes. Et ainsi, comme on pouvait s’y attendre, M. Hebe et sa compagnie ont décidé de mettre un terme à tout cela.

Au début d'Ufouria 2, notre ami flippé M. Hebe est le seul personnage jouable – en fait, une bonne partie de la première moitié du jeu consiste à voyager dans les différents coins de la carte pour recruter ses amis. Finalement, d'une simple pression sur un bouton, le joueur peut basculer entre les quatre personnages à volonté, accompagné d'une délicieuse animation high-five lorsqu'ils changent de place. Il y a de bonnes raisons de le faire, car certains personnages sont mieux adaptés à différentes situations que d’autres. Par exemple : Jennifer est la seule à pouvoir plonger sous l'eau pour accéder à des parties entières de la carte ; O-Chan est un nageur rapide et ne glisse pas sur les surfaces glacées, et Sukezaemon a un saut plus flottant qui lui permet de glisser sur de grandes distances. C'est un vrai plaisir de jouer avec eux, et le jeu veut vraiment que vous échangez souvent entre eux – même si les dialogues fréquents dans lesquels les personnages demandent quand ce sera « leur tour » de prendre les devants peuvent certainement devenir un peu ennuyeux avec le temps. .

Le monde est peuplé d'ennemis vraiment étranges et surréalistes, depuis une bouche humaine qui utilise sa langue pour se traîner sur le sol, jusqu'à un bébé rampant dans une couche, en passant par de gros oiseaux qui font caca partout. Les designs intéressants mis à part, ils sont tous expédiés de la même manière – en les piétinant avec le bouton ZR en l’air. Le seul problème est que si un ennemi a d'abord été corrompu par les Bumyons – en d'autres termes, s'il a de la glu violette sur le visage – vous devrez d'abord l'étourdir avant de pouvoir « utiliser vos fesses » en toute sécurité pour le vaincre, comme le les tutoriels du jeu l'expliquent avec insolence. Pour ce faire, vous lancez d'abord vos propres gouttes de glu – appelées Popoons – sur les ennemis. Cela ajoute un petit problème au processus de défaite d'un ennemi, mais viser n'est pas difficile, et la réalité est que la plupart des ennemis peuvent être évités entièrement simplement en sautant par-dessus eux, sans réel inconvénient autre que de manquer certaines pièces. .

Même les combats de boss sont incroyablement faciles, au point qu'ils semblent sans conséquence. Non seulement les boss ennemis semblent presque tous identiques, mais la seule véritable menace qu'ils représentent pour vous est s'ils touchent le personnage du joueur – ils ne lancent jamais de projectiles, n'effectuent jamais d'attaques AOE ou ne font vraiment rien qui obligerait le joueur à changer de stratégie. Parfois, ils se déplacent un peu plus vite ou volent un peu dans les airs, mais c'est tout. Je me suis quand même amusé avec eux, mais c'est surtout parce que j'ai suffisamment apprécié le gameplay de base serré pour que les 30 secondes nécessaires pour éliminer un boss n'aient pas vraiment fait bouger l'aiguille dans les deux sens pour moi.

Pour les joueurs à la recherche d’un défi facultatif, il existe des solutions. Ufouria 2 propose des salles de défi qui demandent aux joueurs d'atteindre des objectifs spécifiques, comme éliminer tous les ennemis dans un certain temps sans subir de dégâts. Quelques-unes d’entre elles étaient un peu délicates, mais jamais au point de me frustrer. Revisiter une zone dans laquelle vous êtes déjà allé donne également au joueur une chance de répondre à des critères similaires, comme franchir une étape dans un délai serré. Il existe également un mode de difficulté plus difficile, mais il doit être déverrouillé au cours d'une partie, auquel cas vous aurez probablement déjà presque terminé le jeu – j'aurais préféré avoir l'option disponible dès le début.

Les améliorations et les nouvelles capacités sont achetées dans un distributeur automatique devant la maison de M. Hebe. La plupart des éléments importants – comme s’accroupir et transporter plus d’un Popoon à la fois – sont abordables et peuvent être débloqués en une heure de jeu. Vous voudrez certainement investir dans une capacité qui permet aux personnages de voir à travers les murs pour trouver des zones cachées, et il en existe d'autres utiles qui permettent aux personnages inactifs de votre groupe de vous donner des pièces et de la santé supplémentaires à des intervalles aléatoires. Au-delà de cela, la plupart de ce qui est ici existe simplement pour ajouter des fonctionnalités de qualité de vie à votre jeu. Par exemple, il y a une boussole que vous pouvez acheter plus tôt et qui vous indique combien de canettes Utsu – le principal objet de collection du jeu, qui ressemble à une boisson énergisante – sont dispersées dans chaque région, ce qui est idéal pour les finalistes. Des distributeurs automatiques supplémentaires sont dispersés à travers le monde et ne vendent que des objets de guérison. Il est donc facile d'éviter de mourir et d'être renvoyé chez Hebe tant que vous emportez des pièces supplémentaires avec vous.

Même si la boucle de jeu n'est peut-être pas difficile, ce qui compte le plus, c'est qu'elle soit amusante, et je pense que la brève durée d'exécution d'Ufouria 2 l'empêche de prolonger son accueil. Cela étant dit, ce qui a d'abord retenu mon attention dans cette version, c'est sa direction artistique époustouflante, et c'est l'un des éléments les plus forts du jeu. Ufouria 2 ressemble à un projet d'art et d'artisanat qui a pris vie. Le monde semble avoir été construit à partir de morceaux de tissu et de monticules d’argile, et les personnages ressemblent presque à des animaux en peluche crochetés et cousus. Regardez attentivement les détails et vous remarquerez même les brins de ficelle qui dépassent de leurs formes rembourrées. C'est un énorme changement esthétique par rapport aux graphismes 8 bits du jeu original, et si vous m'aviez dit que Good-Feel avait créé ce jeu, je vous croirais probablement. Tout semble net et texturé en mode ancré et portable, et les performances étaient également excellentes.

Il y a également une attention étonnante aux détails dans tous les autres éléments visuels du jeu. Les boîtes de dialogue et les portraits de personnages semblent fabriqués à partir de perles Perler, et l'écran de magasinage juxtapose des objets modélisés en 3D sur des arrière-plans pop-art. Même l'écran de la carte semble avoir été calqué sur le type de décors que vous pourriez voir dans un spectacle de marionnettes pour enfants, avec des éléments en feutre collés au hasard sur un fond en tissu. En mouvement, tout est encore meilleur. Les personnages sont expressifs, tous avec leurs propres animations uniques, dont certaines sont discrètement hilarantes – comme la façon dont Jennifer s'assoit par terre et glisse lorsqu'elle « rampe ». Il y a un délicieux rebond dans la façon dont tout bouge, et tout est rendu plus drôle par l'écriture délicieusement brutale, surtout lorsqu'elle brise de manière inattendue le quatrième mur.

La musique est un autre point fort en faveur d'Ufouria 2. Il évoque la bande-son chiptune du jeu original, mais ses harmonies vocales légèrement fausses ajoutent à une atmosphère surréaliste mais mignonne soulignée par le style artistique et l'animation. Des notes de cuivres synthétisées tombantes et un rythme boppy laisseront sans aucun doute certaines des mélodies du jeu coincées dans votre tête longtemps après coup. Quelques morceaux supplémentaires ici et là auraient été bénéfiques, mais en raison de la courte durée d'exécution, je n'ai pas été aussi dérangé par les chansons répétées que j'aurais pu l'être autrement.

Le Verdict

Ufouria : The Saga 2 est un jeu de plateforme bref et aéré qui déborde de charme et de créativité. Bien que sa course et ses sauts instantanés puissent être simples, il est également serré et réactif, et la structure intelligente de l'exploration basée sur la course du jeu se traduit par une progression satisfaisante qui ne fait que s'améliorer à mesure que les joueurs débloquent plus de personnages et de capacités. Bien que certains puissent considérer la faible difficulté globale comme un inconvénient, cela donne également plus de place aux visuels de premier ordre pour briller. L'écriture est souvent vraiment digne de rire et la musique contribue à élever les thèmes étranges et décalés du jeu à un niveau supérieur. En tant que suite rare d'un jeu NES vieux de plus de trente ans, Ufouria : The Saga 2 excelle et me laisse vraiment excité de voir ce que Sunsoft peut faire d'autre avec ces personnages et ce monde. Les fans de jeux de plateforme 2D et d’expériences de type Nintendo se doivent de jeter un coup d’œil à ce jeu.

Ufouria : The Saga 2 copie fournie par l'éditeur pour les besoins de cette revue.

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• La source: https://nintendoeverything.com/ufouria-saga-2-review-nintendo-switch/